L’hypnose pour traiter le stress post traumatique

L’apport de l’hypnose en victimologie et dans les cas de syndromes post-traumatiques, donne des résultats souvent surprenants, puisqu’elle nous permet d’établir un lien direct entre la réaction face à un événement et le ressenti du vivant.

 

Traumatismes et hypnose

Stress post-traumatique - HypnosisLes patients qui consultent sont :

  • Victime d’attouchements.
  • Souvenirs traumatiques dans l’enfance : un manque de confiance en soi.
  • Crises de panique en voiture, sur l’autoroute ou dans les embouteillages.
  • Peur de prendre l’avion ou l’ascenseur.
  • Peur de prendre la parole en public
  • Peur de passer un oral, un concours
  • Peur du regard des autres

 

Les plaintes fréquemment exprimées par les patients : troubles du sommeil, cauchemars, hypervigilance, comportements addictifs et compulsifs, évitement de certaines situations, lieux ou objets, phobies, difficulté de concentration, irritabilité, détachement affectif, dépressions et somatisations diverses.

L’apport de l’hypnose en victimologie et dans les cas de stress post-traumatiques, donne des résultats souvent surprenants, puisqu’elle nous permet d’établir un lien direct entre la réaction face à un événement et le ressenti du vivant. Ce n’est pas l’événement en tant que tel qui pose problème, mais « l’opinion qu’on se fait de l’événement ». L’hypnose pour modifier le vécu afin de le rendre supportable et reprendre vie.

Le traumatisme est vécu comme une maladie, un emprisonnement, une impossibilité de sortir de soi : un enfermement que nous pouvons représenter symboliquement comme une sorte d’armure dont on se parerait pour fuir une réalité trop douloureuse parce que nous avons en nous le germe de la fragilité. Les traumatismes psychiques se traduisent donc par une perte de sens accompagnée d’une détresse souvent inexprimable à l’état de veille. Toujours singulière, cette souffrance porte en elle l’empreinte de chaque individu, de son histoire et des rapports souvent conflictuels qu’il entretient avec son corps. Aussi, notre rôle d’hypno-thérapeute est-il avant tout de permettre à notre patient de trouver les ressources qui sont en lui pour actualiser sa propre guérison, ce qui n’est possible qu’avec son assentiment.

Le rôle du thérapeute est ici primordial : il va permettre à son patient de prendre et maintenir une décision de passer d’une phase passive à une phase active où tout est possible.

Puisque c’est la représentation des événements plus que les événements eux-mêmes qui sont à la source du mal être, la question est de savoir comment permettre au sujet de modifier les représentations qu’il entretient vis-à-vis d’eux, de façon à ce qu’elles puissent être métabolisées et historisées. L’hypnose ou plus précisément l’état hypnotique dispose de ce pouvoir. Le sujet s’y retrouve dans un état d’hypervigilance, une réceptivité particulière, toutes ses barrières conscientes annihilées : la parole peut intervenir, salvatrice.La similitude entre l’état hypnotique (transe) et le traumatisme fait alors des individus ayant subi un traumatisme des sujets particulièrement réceptifs.

Grâce à la suggestion, le travail va consister dans une ré-écriture du traumatisme, non pas dans sa ré-invention, en soi impossible, mais dans le déplacement de son importance. Aussi, le sujet sous hypnose va pouvoir modifier sa relation au temps et vivre le présent en actualisant ce qui reste en suspens ou s’est trouvé interrompu, c’est-à-dire, en terminant une action ou en réinventant une issue acceptable pour lui et satisfaisante.

 

La guérison réside dans cette affirmation de soi qui permet de reprendre la vie simplement. Pour reprendre le cours heureux des choses, et retrouver  cette capacité naturelle d’assimiler des événements, il est nécessaire de pouvoir laisser au passé ce qui appartient au passé.

Il est donc essentiel de prendre en compte la réalité du vécu traumatisant, et cela d’une manière à donner l’opportunité de revenir sur l’événement et de lui accorder un happy end qui soit le plus satisfaisant. Sous hypnose nous ne pouvons pas réécrire l’histoire, mais faire en sorte que l’événement qui s’est passé ne soit plus focalisant. Le sujet en souffrance, en réinventant son histoire, fait de la période traumatisante un simple moment parmi d’autres. La finalité est devenue adéquate à la représentation positive que le sujet attendait pour tenter de guérir.